mardi 17 février 2015

FADOLI +Concours pour en gagner un exemplaire

Voici notre dernier bébé de papier à Mathilde Magnan et moi: FADOLI !!
Mathilde aux pinceaux et moi à la plume.
 
"Fadoli", c'est un petit diminutif "provençal" pour dire "Fada", petit fou-fou...
(d'ailleurs ça se prononce avec un "O" trèèèès ouvert" et un accent tonique)
 
Comment vous le raconter? C'est un texte très court et des images infinies, sans début ni fin, sans queue ni tête? On plonge dans la tête d'un petit fada. Il sent bien qu'il n'est pas tout à fait comme les autres, il ressent les moqueries, mais lui, il vit dans sa tête. Alors il s'imagine des aventures: il vole, il marche sur une montagne qui le mange et le digère, il fait du bateau...il y a des fourmis, des ornithorynques, un mammouth, j'ai croisé des pies, des escargots, une girafe, des ratons-laveurs...
 
 
 
Ce texte est né il y a plus de 10 ans, à la suite de mon parcours de -jeune- psychomotricienne auprès d'adultes polyhandicapés. Ce livre leur est dédié.
Ils ont façonné mon chemin, je leur dois beaucoup.
 "Bienheureux les fêlés car ils laisseront passer la lumière" (Audiard)
Pour gagner un exemplaire du livre, c'est très simple, il faut être tiré au sort.
 
Pour être tiré au sort c'est très simple, il faut me raconter une anecdote, une rencontre.
 
Racontez-moi votre première et plus marquante, touchante, exubérante, rigolote, étrange rencontre avec une personne handicapée. Lorsque vous étiez enfant peut-être. C'est plus "l'étrangeté" de la rencontre qui m'intéresse, une perle d'instant. Juste.
 
Pour moi c'est celle-ci:
J'avais peut-être 13-14 ans. Chez mon oncle et ma tante, alors taxis, il y avait parfois des enfants handicapés qui transitaient dans leur salle d'attente. Parfois leur handicap était  visible, parfois pas. Un jour que j'étais tranquillement assise chez eux, il y a une jeune fille de mon âge qui est venue à côté de moi. Etrange, bourrue, la tête enfoncée dans le cou, du genre avec beaucoup de colère à l'intérieur. J'ai senti qu'il ne fallait pas la bousculer. J'ai senti qu'il y avait un gouffre entre nous, mais que derrière son mur il y avait quelqu'un. Elle a traversé le gouffre et a pris ma main, elle a commencé à gratter la paume de ma main. Je me rappelle avoir demandé "tiens, qu'Est-ce que tu fais?" "pourquoi tu me grattes la main?"...je l'ai laissé faire. Il n'y avait que ça à faire pour être ensemble. Florence.
Quelques années plus tard me voilà en stage dans un centre de jeunes handicapés, je vois des jeunes, des groupes d'enfants, des ballons, des cerceaux, des parcours de psychomotricité. Une pause café. Une jeune fille vient s'asseoir près de moi. Je ne vois pas son visage, il est tout engoncé dans son cou. Je suis étrangement bien à son contact. ça arrive parfois. J'avais bien...oui... 22 ans...Elle m'a pris la main et a commencé à me gratter la paume. "Hééé !!!tu es FLORENCE!!!!!!!" Et là j'ai eu droit au  plus magnifique sourire que vous pouvez imaginer, un sourire à vous caresser l'âme pour toujours.
 
A vous de jouer!!
 
Tirage au sort le 1er mars ( Mois des fous s'il en est!!!)